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Des nouvelles de moi
19 octobre 2010

Toujours d'actualité !

Il est parfois curieux de constater que ce qui s'est passé il y a plusieurs siècles est toujours valable aujourd'hui. La vie est un éternel recommencement, dit-on. C'est le cas de cette pièce de théâtre intitulée "Le diable rouge" écrite il y a 4 siècles.

La pièce retrace les derniers mois de la vie de Mazarin, principal ministre du jeune roi Louis XIV dont il achève la formation de souverain. Le cardinal voudrait terminer son œuvre en signant la paix avec l'Espagne, contre laquelle la France est en guerre depuis trente ans et qui a ruiné les finances du royaume. Anne d'Autriche essaye de convaincre le roi de choisir le mariage de raison avec l'infante d'Espagne, ce qui mettrait fin à la guerre, contre un mariage de raison avec Marie Mancini, nièce de Mazarin. Colbert use de son influence pour préparer son accession à la surintendance des finances à la mort du cardinal. (sources : Wikipédia)

L'extrait suivant (conversation entre Colbert et Mazarin) aurait pu être écrit aujourd'hui :

- Pour trouver de l'argent, il arrive un moment où tripoter ne suffit plus. J'aimerais que monsieur le surintendant m'explique comment on s'y prend pour dépenser encore quand on est déjà endetté jusqu'au cou.

- Quand on est un simple mortel, bien sûr, et qu'on est couvert de dettes, on va en prison. Mais l'Etat, l'Etat, lui, c'est différent. On ne peut pas jeter l'Etat en prison. Alors, il continue, il creuse la dette. Tous les Etats font ça.

- Ah oui? Vous croyez? Cependant, il nous faut de l'argent. Et comment en trouver quand on a déjà créé tous les impôts imaginables?

- On en crée d'autres.

- Nous ne pouvons pas taxer les pauvres plus qu'ils ne le sont déjà.

- Oui, c'est impossible.

- Alors les riches?

- Les riches, non plus. Ils ne dépenseraient plus. Un riche qui dépense fait vivre des centaines de pauvres.

- Alors, comment fait-on?

- Il y a quantité de gens qui sont entre les deux, ni pauvres, ni riches. Des Français qui travaillent, rêvant d'être riches et redoutant d'être pauvres. C'est ceux-là que nous devons taxer, encore plus, toujours plus.Ceux-là. Plus tu leur prends, plus ils travaillent pour compenser...c'est un réservoir inépuisable.

Rien n'a changé !

La citation du jourMoi, je ne me ferai jamais sauter la cervelle pour des dettes. D'abord, je n'aurai jamais autant de cervelle que de dettes.  (Jules Berry)

PS Mes achats à Lasne, c'est pour demain. Promis!

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Commentaires
P
En effet, ce dialogue est d'une triste actualité !
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N
eh oui, c'est toujours d'actualité !<br /> pressons les petits et les moyens, mais surtout ne touchons pas aux riches.... rien n'a changé !!!
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M
Etonnant... Cela n'a pas pris une ride !!!!!!!<br /> Rien de nouveau sous le soleil....
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A
Excellent ! Cet extrait s'applique parfaitement à la situation actuelle. Les politiques au cours de l'histoire ont toujours usé des mêmes moyens. Le pouvoir : une addiction ?<br /> Bonne nuit. Mes amitiés. Alain
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M
L'actualité à contre pied et avec humour noir :-)<br /> Nous y sommes en plein dedans !!!!
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