Une visite et des reflets
Nous voici revenus au gite. Après l'écureuil, un autre visiteur nous surprend : un chamois solitaire. D'après le propriétaire de la maison, ce chamois est toujours tout seul et visite tous les jardins, se délectant même des boutons de roses.
Le chamois fait partie de la famille des bovidés et à la sous-famille des caprinés. Il vit généralement dans les forêts et les pâturages de montagnes. Je voudrais bien connaitre son histoire. A-t-Il été rejeté de sa famille?
Je n'en avais jamais vu de si près. Au loin, dans les montagnes, oui mais à quelques pas jamais! J'ai été un peu surpris de pouvoir m'en approcher. Il me guettait du coin de l'œil mais ne semblait pas trop paniqué par ma présence.
Après un moment, il a jugé que ça suffisait et il est allé voir ailleurs si l'herbe n'était pas plus verte.
Après les 27° du lac de Neuchâtel, nous retrouvons les nuages, le froid et la pluie. Un vrai temps de Toussaint!
Eau ou ciel? Parfois les réalités se confondent...
Une lueur d'espoir brille à la surface de l'eau ... à moins que ce ne soit dans le ciel.
L'eau et le ciel se marient, se confondent jusqu'à ne plus faire qu'un. Peut-on se noyer dans le firmament?
Dans le ciel vivent les nuages. Ils sont nombreux, et légers, légers. Ils traversent l’espace sans se presser, ils passent lentement au-dessus de la terre, comme cela, tout gonflés comme des voiles, ou bien allongés comme des lambeaux de linge. Ils sont beaux !
Les nuages ne sont pas ennuyeux, ils ne sont pas effrayants, ni tristes. Ils sont vivants. C’est une vie légère, qui passe dans la lumière du ciel, qui se transforme, qui s’en va. Ils roulent un peu, ils s’étirent, ils lancent quelques volutes en avant, puis le reste du corps suit et les panaches de l’arrière se replient. Ils bougent et frémissent comme s’il y avait une trouped’enfants cachés sous un grand drap.
Souvent, je lève la tête, je les vois, et ils me libèrent, larges, silencieux, légers, pareils à des navires, pareils à des îles. Je les regarde et je sens au fond de moi quelque chose de doux et léger, qui traverse mon corps. C’est en regardant les nuages qu’on devine le bonheur.
d’après Visages-Nuages, de J.M.G. Le Clézio, Gallimard
On se retrouve très vite pour une dernière balade mais laissons passer l'orage. Ça gronde dans le lointain et il vaut mieux rester à l'abri.
La citation du jour : On peut répandre la lumière de deux façons : être la bougie ou le miroir qui la reflète. (Edith Wharton)