Une chanson encore
Dans le medley chanté par la chorale d'Aerschot que je vous ai présenté, j'ai remarqué une chanson en particulier, une chanson que je ne connaissais pas. Je dois dire que je connais peu le répertoire de Pierre Rapsat. Frappé par les paroles, je vous les livre ici.
Mon père venait du nord
Ma mère vient du sud
Je suis né dans un pays
Grand comme un confetti
Les dunes, un soleil rare
C'est Marijk, on nous sépare
On ne voulait pas que l'on s'aime
Le chagrin d'un Belge
De la Venise du nord
Aux corons du sud
J'ai aimé bien des gens
Leurs différences, leurs accents
Mais Marijk dans ce pays
En Flandre, en Wallonie
Certains n'aiment pas que l'on s'aime
Le chagrin d'un Belge
Quelques juges à Bruxelles
L'épée pointée vers le ciel
Se prennent pour Saint Michel
Ont-ils baissé les yeux?
Savent-ils qu'au pied de l'archange
Le monde change
La marée avance
Des fois je pense à mon vieux
Qu'il soit plus là c'est mieux
Il aurait trouvé la bière
Trop sombre, trop amère
Comme ces uniformes noirs
Qui hantaient sa mémoire
Ceux qui, n'voulaient pas qu'on se tiennent
Mais un dimanche...
Le chagrin des Belges est si fort
Qu'alors, du sud au nord
Tout un peuple se rassemble
Pour pleurer, renaître, ensemble
N'y a-t-il que la douleur
Qui puisse unir nos cœurs?
Fallait-il que l'on s'aime
Pour qu'un dimanche
Nos enfants se souviennent
D'une marée blanche ?
Je n'ai pas trouvé la version de Pierre Rapsat, alors, voici la reprise par la chorale "Scala". Chorale féminine parait-il mais voix masculine pour cette chanson. Une petite merveille, non?
La citation du jour :L'homme a voulu vivre en société, mais depuis qu'elle existe, l'homme emploie une bonne part de son énergie à lutter contre elle. (Georges Simenon)