Syrie 14
Le voyage touche à sa fin. Nous nous rendons sur le site antique d'Apamée.
Dominant la plaine du Ghab, le site antique d'Apamée est, avec Palmyre, l'un des plus beaux de Syrie.
Deux temps forts dans la visite : la Grande Colonnade, l'épine dorsale de la ville, dont les 400 colonnes relevées donnent une idée saisissante de ce qui fut l'une des plus belles avenues du monde antique, et le musée.
Sauf peut-être quelques brebis, il n'a fallu déranger personne pour entreprendre les fouilles à Apamée car, ici, contrairement à d'autres sites antiques, aucune occupation ultérieure n'est venue altérer le site antique. Actuellement, les travaux se sont concentrés sur la Grande Colonnade et ses abords immédiats.
Ville de garnison et centre agricole florissant, Apamée fut aussi l'un des plus brillants foyers du paganisme en Syrie. A l'ouest de la Grande Colonnade s'élevait un temple à Zeus Bélos,, connu dans tout l'empire. On y venait de fort loin pour consulter son oracle, celui-là même qui avait prédit à Septime Sévère un destin impérial.
L'artère officielle de l'antique Apamée, longue de 1850m, remonte pour l'essentiel au IIe S de notre ère.
Au pied du djebel Ansariyé, dominant le sud de la dépression du Ghab, le château de Masyaf est la mieux conservée des forteresses des Ismaéliens, une secte musulmane chiite passée à la postérité sous le nom d'Assassins.
Sous la conduite de leur chef, le Vieux de la Montagne, ils s'étaient établis à la période des croisades dans d'imprenables nids d'aigle, dans les replis du Djebel. De là, ils terrorissaient leurs ennemis, musulmans orthodoxes ou Francs du littoral, n'hésitant pas à conclure des alliances momentanées avec tel ou tel au gré de leurs intérêts.
Source : Guide bleu.
La citation du jour : Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre. (Paul Eluard)