Coup de coeur
En me baladant, un peu au hasard, sur la blogosphère, j'ai atterri sur le blog de Moka . Ce jour-là, elle présentait un poème d'une poétesse du XIXe S que je ne connaissais pas du tout : Marceline Desbordes-Valmore. Ce texte s'intitule "Les séparés" et m'a beaucoup touché aussi j'ai décidé de le partager avec vous.
Le voici :
N'écris pas - Je suis triste, et je voudrais m'éteindre
Les beaux étés sans toi, c'est la nuit sans flambeau
J'ai refermé mes bras qui ne peuvent t'atteindre,
Et frapper à mon coeur, c'est frapper au tombeau
N'écris pas !
N'écris pas - N'apprenons qu'à mourir à nous-mêmes
Ne demande qu'à Dieu ... qu'à toi, si je t'aimais !
Au fond de ton absence écouter que tu m'aimes,
C'est entendre le ciel sans y monter jamais
N'écris pas !
N'écris pas - Je te crains; j'ai peur de ma mémoire;
Elle a gardé ta voix qui m'appelle souvent
Ne montre pas l'eau vive à qui ne peut la boire
Une chère écriture est un portrait vivant
N'écris pas !
N'écris pas ces mots doux que je n'ose plus lire :
Il semble que ta voix les répand sur mon coeur;
Et que je les vois brûler à travers ton sourire;
Il semble qu'un baiser les empreint sur mon coeur
N'écris pas !
Dans un commentaire, Anne a signalé que ce texte avait été mis en musique par Julien Clerc. Hop! Un petit tour sur Youtube et la découverte d'un superbe duo de Julien Clerc avec Isabelle Boulay (dont j'adore la voix).
Pour écouter la chanson, clic.
La citation du jour : Ce qui compte ce n'est pas ce que tu as été mais le désir de ce que tu veux être. (Anne van Stappen)