Chine 3
Après la visite du jardin, nous sommes allés manger. Diner (déjeuner pour les Français) à 6h du mat, ça fait bizarre. Evidemment, là-bas, il était midi.
Nous nous installons au restaurant en nous demandant ce qu'on va nous servir. La surprise est bonne. Chaque jour, à midi et au soir, nous avons eu un plateau tournant composé de 12 plats. On peut donc choisir ce qui nous semble le plus comestible. Je vous avouerai quand même que nous n'avons pas toujours su ce que nous mangions. Apparemment, la viande de chien est très chère; on ne devrait donc pas en avoir mangé!
Après le diner, voilà l'orage : pluie et vent violent. Malheureusement, ça ne rafraichit pas vraiment l'atmosphère.
Nous devions aller visiter un deuxième jardin. La visite est remise au lendemain. Tant mieux! Nous allons nous rendre à l'hôtel directement ce qui nous permettra de faire une sieste. Elle est vraiment la bienvenue.
Après la sieste, nous avons décidé de nous balader aux alentours de l'hôtel et peut-être de découvrir cette ville de Suzhou que nous ne connaitrons finalement que par ses jardins.
Si hier je vous ai montré de très belles photos du jardin. Aujourd'hui, je vais vous montrer l'autre visage de la Chine, celui qu'on ne montre pas aux touristes, qu'ils doivent découvrir par eux-mêmes...
Voici d'abord la rue de l'hôtel :
J'ouvre grand les yeux. Pourquoi a-t-on bâti un hôtel dans un tel quartier? Incroyable!
La rue est un cloaque, les trottoirs impraticables et je ne vous parle pas des habitations!
On pourrait croire qu'après l'orage nous pouvons enfin respirer mais non, la chaleur humide nous transperce toujours autant.
Nous avançons dans cette moiteur désagréable. Nous retrouverons bien vite notre chambre climatisée.
En avançant dans la rue, nous sommes abasourdis par les habitations. Je ne peux pas parler de maisons mais plutôt de baraques ou de taudis. Les gens vivent dans la rue (je suppose que la chaleur les empêche de rentrer chez eux), ces taudis sont complètement délabrés et le désordre est incroyable.
Ces gens nous dévisagent. Je n'ose pas prendre de photos. Je me fais l'effet d'un voyeur et je suis gêné. Je me dis que le prix de mon appareil photos correspond peut-être à leur salaire de plusieurs mois!
Voici une maison où il n'y a personne. Clic. Vite, une photo pour vous donner une idée de la situation.
Je vous en reparlerai plus tard. Nous avons vu pire à Pékin.
Nous avons aussi été frappé par le nombre de vélos et de motos. Tous semblent sortis des années 50. C'est fou ce qu'ils transportent sur les deux roues!
Nous arrivons dans la rue principale et avons l'impression de changer de monde. L'endroit est beaucoup plus fréquenté, les grosses voitures côtoient les vieux vélos. Les magasins se succèdent mais nous ne voyons pas trop ce qu'on y vend.
Des couleurs attirent notre attention. Ce sont des fruits dont certains nous sont complètement inconnus.
Très appétissant quand même tout ça!
Les voitures klaxonnent à qui mieux-mieux (on ne s'y hatituera pas). Il faut faire attention de ne pas se faire renverser car personne ne s'arrête aux passages pour piétons. Beaucoup de motos sont électriques; on ne les entend pas arriver.
Sans arrêt, des hommes à vélo équipé d'une "remorque" nous propose de nous emmener. Mais où? Il faut les ignorer. Pas facile. Ils insistent beaucoup. Il faudra s'y habituer. Le touriste est sollicité sans arrêt par des vendeurs de toutes catégories.
Nous arrivons dans un quartier beaucoup plus touristique rempli d'échoppes diverses.
La ville est parcourue de canaux. Le coin est plus joli mais je fais très attention à mon appareil photos. J'ai peur qu'on me l'arrache des mains.
A quelques pas de ces maisons délabrées, un joli kiosque. Le contraste sera permanent.
Avançons un peu ...ça se dégrade.
A 19 h, il fait noir. Nous sommes surpris par l'obscurité qui tombe très vite. Nous retournons à l'hôtel.
Notre chambre se trouve dans cette petite cour (la porte que vous voyez à droite). Tout est illuminé, c'est magique. Egoïstement, nous oublions la misère que nous avons côtoyée et savourons notre chance de vivre loin de tout ça.
Le jardin de l'hôtel scintille de mille feux.
Souper et dodo.
La citation du jour : Ce ne sont pas les choses en elles-mêmes qui nous font peur, mais l'opinion que nous avons d'elles. (Epictète)