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Des nouvelles de moi
31 juillet 2015

Derniers livres lus

Bruxelles

Il est toujours difficile de parler d'un recueil de nouvelles sans en raconter les histoires. Je vous dirai simplement que le fil conducteur de ces textes (puisque beaucoup de gens aiment qu'il y en ait un) est l'amour, pas nécessairement l'amour entre un homme et une femme comme on le décrit dans beaucoup de romans. Il s'agit ici de l'amour entre deux hommes, de l'amour entre un homme et son chien, de l'amour qu'éprouve une femme pour son neveu alors qu'elle ne ressent pas grand-chose pour son propre fils, de l'amour qu'on peut porter à un disparu, à une personnalité qu'on n'a pas connue personnellement, de l'amour qu'on aurait pu porter à un enfant qui n'est pas né! 

Quelques mots de ces 5 nouvelles.

Dans la première qui a donné son titre au recueil (et qui est celle que j'ai le moins aimé), deux messieurs se marient secrètement pendant un véritable mariage. Dès lors, ils suivront tout aussi secrètement la vie du couple marié.

Le chien (sans doute celle que j'ai préférée) nous parle d'un enfant qui a passé un an dans un camp de concentration et qui a retrouvé sa dignité grâce à un chien. 

Dans Ménage à trois, un homme idolâtre l'ex-mari de sa femme, grand artiste qu'il veut sortir de l'ombre. En guise de chute, le lecteur apprend que ce grand artiste est ... biiiiiiiiiiiiiiip (je ne vous le dévoilerai que sous la torture).

Un coeur sous la cendre nous raconte l'histoire d'une famille, un enfant atteint d'une malformation cardiaque et qui attend une greffe, sa mère très occupée par son travail, et sa tante qui l'adore, le compare à son propre fils et le préfère. Un jour, le garçon est emmené en clinique afin de recevoir un nouveau coeur et, le même jour, son cousin meurt dans un accident de moto. Et si le garçon avait été sauvé par son cousin? Ça, la tante ne le supporterait pas! 

Enfin l'enfant fantôme (la moins aboutie des cinq, je trouve) ne naitra pas, ses parents en ont décidé ainsi. Le foetus montre les signes de la mucoviscidose. Les parents pensent avoir bien agi jusqu'au jour où ils rencontrent une jeune fille atteinte de cette maladie, une jeune fille pleine de joie de vivre...

Le recueil est suivi d'un journal d'écriture dans lequel E-E Schmitt explique ses nouvelles, dévoile leur origine et réfléchit sur le thème abordé. 

De ce journal, je retiendrai : 

La mort n'est qu'un service rendu à la vie pour qu'elle se renouvelle et continue. Si la Terre s'encombrait d'immortels, comment coexisterions-nous? La mort constitue la sagesse de la vie."

" Le bonheur ne consiste pas à se mettre à l'abri de la souffrance, mais à l'intégrer au tissu de notre existence. Qu'est-ce qu'une vie qui vaut la peine d'être vécue? A cette question, il y a autant de réponses que d'individus sur Terre. Je n'admettrai jamais que quelqu'un en décide pour moi ou pour les autres."


manoir

Dans les livres qu'on me prête et que je n'aurais sans doute jamais lus autrement, il y a parfois des heureuses surprises.  "Le manoir de Tyneford" en est une. 

Nous sommes en 1938. Elise est une jeune juive autrichienne. Ses parents sont artistes : sa mère est chanteuse d'opéra, son père est écrivain. Sa soeur est également musicienne. Elise n'est rien, juste un peu trop ronde, juste pas assez jolie, en tout cas, c'est ce qu'elle pense.

Sa soeur se marie et part vivre aux Etats-Unis. Toute la famille devrait s'y rendre mais les visas n'arrivent pas. Elise est envoyée en Angleterre en attendant de pouvoir se rendre aux USA. Ses parents restent en Autriche en attendant les visas qui n'arriveront jamais. Lorsque la guerre sera déclarée, Elise n'aura plus aucune nouvelle de ses parents. 

Mais je vais trop vite. Restons en 1938. Elise, issue d'une famille aisée, qui n'a jamais rien fait de ses dix doigts puisqu'une domestique vivait avec la famille, se retrouve elle-même domestique à Tyneford, dans une famille bourgeoise. Elle connait mal la langue et est plutôt gauche. Elise a beaucoup à apprendre et s'adapte petit à petit, grâce sans doute à la gentillesse du maitre de maison, monsieur Rivers. 

Monsieur Rivers a un fils : Kit qui deviendra un très bon ami de la jeune fille avant de passer à l'étape supérieure...

Seulement, voilà, Kit a l'âge de partir à la guerre et Elise se retrouve seule avec monsieur Rivers...

Saga, roman historique, romance, ce roman est tout à la fois. Il plaira sans doute plus encore à un lectorat féminin qu'à moi. 

J'ai apprécié le personnage d'Elise qui a du caractère, les Rivers qui sont vraiment sympas (trop pour être réalistes) pour l'époque et la position sociale qu'ils occupent et les domestiques qui ont leur place dans le bouquin. 

Pas un coup de coeur mais un roman qui m'a fait passer de bons moments. Vu la longueur du récit (530 pages), j'avoue que (comme d'habitude) j'ai passé quelques paragraphes insignifiants (ce qui évite certaines longueurs mises en avant par quelques blogueuses).

Encore un livre lu dans le cadre du challenge de Bianca "Un pavé par mois". 

 

challenge-un-pave-par-mois Bianca

 


Irlande

"Loin de l'Irlande" est la suite de "Grace O'Malley" que je n'ai malheureusement pas lu. Si j'avais su, j'aurais commencé par celui-là car le début du deuxième tome n'est pas évident à comprendre pour ceux qui ne connaissent pas la vie de Grace.

Le lecteur comprend que la jeune femme a dû quitter l'Irlande avec sa petite fille et qu'elle a laissé son nouveau-né (trop petit pour supporter le voyage) avec son père et sa belle-soeur qui est nonne. Il comprendra plus tard que si Grace quitte son pays natal, c'est qu'elle est recherchée pour meurtre. Son mari, un militant irlandais, a été emprisonné et condamné à mort. 

Grace embarque donc sur le navire du capitaine Reinders avec beaucoup d'autres immigrants qui fuient la grande famine pour un lointain voyage qui s'avèrera très éprouvant. 

 Là-bas, Sean, son frère l'attend. Elle a cette chance car beaucoup d'immigrants arrivent dans ce pays qu'ils considéraient comme la terre promise pour y retrouver la misère! 

L'Amérique n'est donc pas le paradis espéré et Grace y découvre l'esclavage des Noirs et la formation des Mormons. De l'autre côté de l'Atlantique,  la lutte des Irlandais pour un pays libre continue...

Un bouquin intéressant qui nous permet de nous intéresser à ce qui s'est passé en Irlande pendant la grande famine, de  prendre fait et cause contre les esclavagistes et d'apprendre quelques notions sur la "secte des saints". 

Grace O'Malley est une femme forte, qui a vécu pas mal de choses dures mais qui aime la vie et se bat pour ce qu'elle considère comme juste. Un personnage attachant qui a vécu quelques histoires d'amour malheureuses et qui hésitent à en vivre une nouvelle avec le beau et bon capitaine Reinders...

 

challenge-un-pave-par-mois Bianca

 


Médiums

Voilà un polar un peu particulier que certains qualifieront de polar fantastique. Moi qui ne suis pas fan du genre fantastique, j'ai pourtant beaucoup apprécié ce premier roman d'un auteur belge aux multiples casquettes.

Pas de monstres, de vampires, d'ogres ou autres personnages issus de l'imaginaire des conteurs dans ce roman mais des gens comme vous et moi, simplement dotés d'un sens particulier : celui de la voyance. 

La précognition fait partie des perceptions extra-sensorielles qui, selon des modalités encore inexpliquées par le monde scientifique, permet de connaitre des événements futurs.

Olivier, le héros de ce roman, est un précognitif. Il répond à une annonce de la police afin de passer des tests particuliers.

La police travaille (souvent secrètement) avec des médiums afin d'élucider des affaires, de retrouver des personnes disparues,... 

Olivier se révèle être un très bon élément et est engagé pour élucider un crime. 

Marseille, des femmes sont retrouvées assassinées; une carte de tarot est laissée sur les lieux du crime. L'enquête piétine. L'assassin court, quelque part dans la nature, et le nombre de victimes augmente. 

Olivier se met involontairement en liaison avec le tueur. Cette fois, le médium est lui-même en danger. 

Mais quel est le lien entre toutes ces victimes? Et qui sont ces trois hommes qu'Olivier voit et entend lorsqu'il est en transe? 

Un polar qui m'a accroché dès les premières pages et qui ne m'a plus lâché! 

Si j'ai abandonné le genre fantastique depuis longtemps, ce roman me pousse à renouer avec. Il fut un temps où je lisais beaucoup de bouquins sur les phénomènes paranormaux, la vie après la mort, l'invasion des extraterrestres,... A une époque, j'ai beaucoup apprécié René Barjavel et ses romans d'anticipation comme "La nuit des temps".

Si vous voulez un polar (bien documenté) d'un genre différent de ce que vous lisez habituellement, je vous conseille donc de lire "Médiums" paru aux éditions Chloé des Lys. 

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delerm

Je croyais lire mon premier Delerm. Eh bien, non! Il y a une dizaine d'années, j'ai lu "Le portique", "Il avait plu tout le dimanche" et "Les amoureux de l'hôtel de ville" que j'avais abandonné au bout de 80 pages. C'est dire si ces romans m'ont marqué! 

Ici, je ne risquais pas d'abandonner puisque le roman fait 68 pages. 

Tout le monde ne peut pas idolâtrer Delerm ! (Je vais me faire des ennemis.)

Dans "La malédiction des ruines", l'auteur s'adresse à un public jeune qui pourra s'identifier aux héros. 

Bastien obtient (enfin) son bac. Que va-t-il faire de ses vacances?

On demande un guide à l'abbaye de Rivière-Guérard. "Pourquoi pas?" se dit-il. 

Et le voilà en poste dans ce lieu où Marie de Bernières  a été assassinée par son mari en 1399. Un jour, une étrange visiteuse suit la visite guidée par Bastien... Le jeune garçon ressent un certain malaise.

Un cours roman (à lire d'une traite) dans lequel le mystère plane et qui plaira sûrement aux ados. 

Livre lu dans le cadre du challenge "jeunesse" de Muti

challenge jeunesse


table

Voilà un recueil de nouvelles qui ne peut qu'être qu'excellent vu les grosses pointures qui ont participé à l'élaboration de ce projet au profit des restos du coeur. Excellente initiative! 

La première nouvelle intitulée "Olympe et Tatan"  a été écrite par Françoise Bourdin. De cette auteure, j'ai lu 4 romans. Cette histoire se déroule lors du réveillon de Noël. Chaque année, Olympe réunit toute sa famille autour d'un repas préparé par sa soeur Tatan. C'est le moment de régler ses comptes...

De Maxime Chattam, je n'ai encore rien lu. Ça viendra mais je suis suffisamment d'auteurs pour le moment. La nouvelle "Maligne" m'a un peu dégoûté, je dois dire. Patrick Hores a grossi de 97 kg en 18 mois. Il pense qu'une tumeur maligne l'oblige à manger. Il va trouver un psy...

Alexandra Lapierre, je ne la connais que de nom. "Nulle, nullissime en cuisine" raconte l'histoire de Sophie qui ne sait pas cuisiner. Lorsque le patron de son mari s'invite à diner, c'est la panique... Une soirée mémorable. 

Je n'ai encore rien lu d'Agnès Ledig. "Juste avant le bonheur" m'attend dans ma bibliothèque. J'ai beaucoup aimé la nouvelle "Un petit morceau de pain" qui me donne sans doute un aperçu de ce que je vais trouver dans son roman. 
En deux mots, la nouvelle nous parle d'un petit garçon élevé par une mère seule qui fait tout ce qu'elle peut pour mettre son fils sur le droit chemin même si, parfois, elle est un peu à côté de la plaque. Une rencontre inattendue va changer la donne. 

De Gilles Legardinier, j'ai lu "Demain j'arrête" qui m'avait plu à mon grand étonnement. "Mange le dessert d'abord" n'est pas vraiment une nouvelle, plutôt un récit de vie que l'auteur confie à son lectorat. J'ai bien aimé malgré tout.

J'ai découvert Pierre Lemaitre cet été et je méfiais de ce que j'allais trouver ici dans "Une initiative". J'avais peur que ce soit très sanglant mais pas du tout. Un homme âgé de 81 ans invite sa famille pour un repas qu'il va devoir préparer. Mais comment doit-il s'y prendre? Je n'ai pas trouvé beaucoup d'intérêt à cette nouvelle.

La nouvelle de Marc Levy intitulée "Dissemblance" n'a rien à voir avec la nourriture. C'est une longue conversation entre Medhi et Aaron, deux ennemis, ennemis sans se connaitre, ennemis parce que d'autres en ont décidé ainsi. J'ai retrouvé Marc Levy avec plaisir dans un texte différent de ce qu'il fait habituellement, une conversation qui fait réfléchir au sens de nos actes. Un bon texte.

Guillaume Musso m'a un peu déçu avec son "Fantôme" qui commence comme ses romans et se termine un peu platement.  Constance est hospitalisée pour un cancer qui devrait bientôt lui ôter la vie. Un médecin entre dans sa chambre. Jusque là tout est normal. Mais quand on sait que le médecin est mort depuis plusieurs années, on retrouve la plume de Musso. 

Jean-Marie Périer, je ne le connais pas du tout. Dans la nouvelle intitulée Jules et Jim, c'est également un mort qui vient parler avec un ami de longue date. 

Tatiana de Rosnay que j'ai découverte avec le très émouvant "Elle s'appelait Sarah" invite le lecteur à une noce. Monique marie sa fille; ça devrait être le bonheur. Oui, mais, mamie est là pour gâcher la fête...

Eric-Emmanuel Schmitt est un habitué des nouvelles. Dans "la part de Reine", c'est un clochard et un chien qui donnent des leçons d'humanités à un jeune garçon. Un récit assez émouvant. 

De Franck Thilliez, j'ai lu "Debout, les morts" qui m'a moyennement plu. Dans la nouvelle "Gabrielle", il nous parle d'un couple qui passe leur vie au milieu des ours. Une année, les saumons qui sont une grande source de nourriture pour les ours viennent à manquer. Les ours ont faim. Gabrielle les filme afin de montrer aux gens dits civilisés ce qu'ils provoquent dans la nature avec la pollution. Mais des ours affamés ne sont-ils pas dangereux? Une fin inattendue...

De Bernard Werber, j'ai lu "Les fourmis" que je n'ai pas aimé du tout. Dans sa nouvelle "Langouste blues", il change de bestioles et se met à la place d'une langouste pêchée et prête à être consommée dans un restaurant...

5 euros pour 13 histoires, ce n'est vraiment pas cher payé, surtout quand on sait où va l'argent dépensé. 

Mon top 3 :

1. Un petit morceau de pain d'Agnès Ledig.

2. La part de Reine d'Eric-Emmanuel Schmitt

3. Dissemblance de Marc Levy

 

 

 

 

 

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Commentaires
A
Je ne suis pas friande de nouvelles, ça me semble trop rapide, trop frustrant... Je passe donc pour le livre de E.E. Schmitt.<br /> <br /> Par contre, je me note Médium :)
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N
J'ai moi aussi lu le recueil de nouvelles d'Eric-Emmanuel Schmitt et j'ai moi aussi eu une très nette préférence pour "Le chien".
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V
Bonjour Philippe, je retiens de tes lectures, le manoir de Tyneford, j'aime bien lire de gros pavés...En ce moment je suis en train de finir " September " de Rosamunde Pilcher, que je relis pour la 3ème fois...je fais toujours cela en été, un gros pavé qui me tient en haleine, allongée dans une chaise longue à l'ombre dans mon jardin.<br /> <br /> Bon dimanche. Bisous.
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C
Merci pour ces idées !
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C
Je t'avouerai que je ne suis pas une "grande lectrice" de romans ... je suis fan des almanachs quel qu'ils soient ... qui parlent un peu de tout et m'enrichissent culturellement .. je les chine sur les brocantes ainsi que les bouquins de jardinage , bricolage, décos, poésies et légendes .... Je les garde précieusement .<br /> <br /> Voilà Philippe... , aussi il me sera difficile de te donner mon avis sur tes coups de cœur littéraires ...Désolée !<br /> <br /> Je te souhaite un excellent mois d'août !<br /> <br /> Avec mes pensées amicales !<br /> <br /> Nicole
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