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Des nouvelles de moi
20 novembre 2015

Derniers livres lus

J'ai peu de temps pour moi, mais j'arrive quand même encore à lire. Je lis partout, dès que j'ai quelques minutes. Ce qui me permet de me libérer un peu du stress quotidien et de m'évader.

Les romans que je vous présente aujourd'hui ont été lus en février. J'ai beaucoup de retard dans la présentation de mes bouquins...

Après avoir lu "Juste avant le bonheur" et "Pars avec lui", il fallait que je lise le troisième roman d'Agnès Ledig, qui est en fait le premier, dans l'ordre d'écriture. 

Il s'agit ici d'un triangle. En chaque angle, on trouve un personnage : Marie, agricultrice au caractère bien trempé qui élève sa fille seule et se méfie des hommes comme de la peste, Antoine, l'ami de Marie, homosexuel mais quand même géniteur de la petite Suzie et Olivier, flic sans l'avoir vraiment choisi, qui débarque dans la vie des deux autres.

Et bien sûr, au centre de ce triangle, il y a l'adorable Suzie, très mûre pour son âge, à la recherche d'un père.

Marie d'en haut

Tous ces personnages ont été meurtris par la vie, blessés par leurs parents ou par un homme. 

Marie a été terriblement blessée intérieurement par son amant qui ne la voyait que "pour tirer un coup". 

Antoine a été rejeté par ses parents lorsqu'il a refusé d'épouser celle qu'ils lui destinaient à cause, entre autres, de son homosexualité.

Et olivier, le plus meurtri des trois, sans doute, d'apparence rude, antipathique, qui cache ses blessures sous un visage froid. Abandonné par ses parents, il a trouvé de l'amour en Madeleine, une voisine qui l'a recuelli. 

Le personnage de Madeleine n'est pas assez fourni, je trouve et elle quitte la scène trop tôt.

Ce livre est une histoire d'amour : l'amour qui va fatalement naitre entre Marie et Olivier, l'amour amical, complice entre Marie et son ami Antoine, l'amour des trois pour Suzie, l'amour d'Olivier pour celle qui l'a recueilli. L'amour est donc le lien entre ses différents personnages. 

Mais attention, il ne s'agit pas d'un roman d'amour à l'eau de rose. Tout ne va pas comme sur des roulettes et il n'y aura pas d'happy-end. Ça ne semble pas être le genre de l'auteure. 

Ce roman est différent des deux autres dans son écriture beaucoup plus humoristique mais tendre à certains moments comme dans les deux cités. 

Les personnages sont attachants. Agnès Ledig a vraiment le don pour les dépeindre. On ne peut que les aimer (à part le mari dans "Pars avec lui", qu'on déteste d'emblée). 

Si je devais classer ces trois romans par ordre de préférence, je mettrais :

1. Pars avec lui.

2. Juste avant le bonheur.

3. Marie d'en haut. Ce qui ne veut pas dire que je n'ai pas aimé ce roman. J'ai passé un très bon moment avec les personnages que j'ai abandonnés avec regret.

Ce roman m'a un peu fait penser au "Mec de la tombe d'à côté" et aux romans de Barbara Constantine.

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tempête

Je n'ai pas encore lu beaucoup de romans de Stephen King : 9 en 20 ans. Ce n'est pas beaucoup mais, à chaque fois, je me fais piéger par l'atmosphère que l'auteur arrive à créer. Je le crois spécialiste du genre. 

Une ile : Little Tall (pour ceux qui ont lu "Dolores Claiborne", c'est la même ile). Une formidable tempête dévastatrice est annoncée. Une ile tranquille où il ne se passe jamais rien de grave. Il n'y a même pas vraiment de policier. C'est Mike Anderson, un commerçant, qui joue le rôle de constable. 

Et pourtant, sur cette ile tranquille, un meurtre a lieu : une vieille dame est sauvagement assassinée. Le meurtrier ne fuit pas, semble attendre d'être arrêté. 

Pendant une centaine de pages, il ne se passe rien de spécial et pourtant le lecteur s'accroche, sent qu'il va se passer quelque chose. L'atmosphère s'alourdit au fil des pages. 

L'assassin est conduit dans la prison bricolée aux barreaux bien peu résistants. L'homme - mais est-ce bien un homme? - reste prostré dans sa cellule.

S'ensuivent deux suicides, d'autres meurtres. Les insulaires vont-ils se tuer entre eux suite aux révélations de l'homme-monstre aux yeux de braise? Comment ce type est-il au courant des actes inavouables des habitants? Et surtout qui est-il? 

La tempête se déchaine, d'autres personnes meurent...

Le démon apparu sur l'ile veut quelque chose. S'il obtient satisfaction, il s'en ira. Mais que veut-il? Les insulaires accepteront-ils de lui donner ce qu'il veut afin qu'il disparaisse? Peut-on tout sacrifier pour sauver autrui? 

Un roman haletant écrit de manière particulière car il était conçu pour la télévision. Aussi le lecteur suit les mouvements de la caméra pour se déplacer d'un endroit à un autre. Pas trop gênant mais pas génial non plus. 

Un roman que je recommande aux amateurs d'atmosphères particulières, de page-turner, de nuits blanches...


gounelle

Dans chacun de ces livres, Laurent Gounelle glisse des messages positifs, des phrases qui font du bien, des moments de bonheur. C'est encore le cas pour ce quatrième roman.

 Son héros, Jonathan a une vie trépidante mais qui ne lui procure pas beaucoup de joie. Il est associé avec un ami, Michaël et sa femme, Angela, qui l'a quitté parce qu'il l'a soi-disant trompée. Leur objectif : gagner de l'argent et tant pis si ce n'est pas de manière tout à fait honnête.

Un jour, une bohémienne lit dans les lignes de sa main. Il se laisse faire parce que ça l'amuse mais ce qu'il voit dans le regard de la gitane lui fait peur. Elle s'enfuit; il lui court après et elle finit par lui dire qu'il va mourir.

A partir de là, sa vie ne peut plus être la même. Il ne sait pas quand il va mourir mais si la bohémienne a dit vrai et si ses jours sont comptés, il faut qu'il "apprenne à vivre". 

Il va voir sa tante qui lui donne un tas de bons conseils et le voici qui change de tout au tout. Ce qui lui reste de vie servira à faire du bien autour de lui...

Comme d'habitude, j'ai souligné quantité de passages importants qu'il me plaira de relire un jour et que je vous transcris ici : 

La société crée en nous le manque. Elle sait nous faire croire et nous faire ressentir qu'il nous manque quelque chose pour être heureux. Elle nous interdit d'être satisfaits de ce que nous avons, de ce que nous sommes. Elle ne cesse de nous faire croire que nous sommes incomplets.

- Quand on est fatigué, c'est que notre corps nous réclame du repos, et notre cerveau, du sommeil. Et nous, qu'est-ce qu'on leur donne? Un café ! 

- Il faut rester suffisamment connecté à soi-même pour bien vivre sa vie, pas celle des autres.

- Pour bien vivre sa vie, il est nécessaire d'être à l'écoute de ce qui vient du plus profond de nous-mêmes.

- On a un cerveau archaïque hérité de nos ancêtres reptiliens. C'est cette couche du cerveau qui nous donne des réflexes primitifs de lutte pour la survie, de territorialité, d'agressivité. 
Il y a le cerveau limbique, grâce auquel on ressent nos émotions et celles des autres, et qui nous permet de développer notamment nos qualités relationnelles. 
Et enfin le néocortex, siège de ce qu'on pourrait appeler le mental : la pensée logique, la capacité de conceptualisation, etc...
L'idéal, dans la vie, est de trouver un équilibre entre ces trois cerveaux pour être en fin de compte aussi à l'aise dans l'action, l'émotion que dans la pensée abstraite.

- Ce que l'on déteste chez les autres est parfois ce qu'on n'accepte pas en soi. 

- Ce qui est troublant, dans la vie, c'est que tout ce qui nous arrive, en positif comme en négatif, en joies comme en drames, sert secrètement un seul but : éveiller notre conscience, car c'est seulement là que nous devenons pleinement nous-mêmes.

- On est loin de se douter que ce que l'on voit parfois comme un problème en est parfois la solution!

- Le simple fait de marcher dans la forêt renforce notre système immunitaire.

- La présence de plantes dans les bureaux fait baisser les maux de tête de 30%, la fatigue de 20% et les maux de gorge de 20%. On sait qu'une personne ayant subi un infarctus a 23% de chances de plus d'être encore vivante un an après si elle vit avec un chien à la maison.

- L'être humain est un être de relations. Relations avec les autres, avec les animaux, avec les plantes. Ce sont les relations qui nous font vivre. 

- Nos yeux glissent sur les gens sans les détailler, sans leur prêter attention.

- La vie est fantastique, et quoi qu'on dise, malgré la crise, on vit une époque formidable.

- Le présent ne se revit pas une seconde fois. Les moments perdus le sont pour toujours.

- Il ne sert à rien de regretter des choix passés. La vie est ainsi, elle est jalonnée d'erreurs, et sans doute ces erreurs ont-elles leur raison d'être, sans doute nous apportent-elles quelque chose malgré tout. 

- La vie est trop courte pour se lamenter sur nos déceptions.

- Si chacun de nous était conscient de l'immense valeur qui est la sienne, c'est toute la face du monde qui serait changée.

- La conscience de la mort est essentielle à la vie. La conscience de la mort permet de se libérer de ses illusions. Bien vivre, c'est se préparer à mourir sans regrets.

J'aime beaucoup les romans qui ne sont qu'un prétexte pour distiller de bons conseils de vie. Celui-ci en fait partie. Je ne peux que le conseiller aux amateurs du genre. 

Le roman est ponctué d'exemples, d'expériences vécues par l'auteur ou par d'autres et je salue ici son érudition et son travail de recherche. 

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enquete

Il parait qu'il vaut mieux lire les romans d'Elizabeth George dans l'ordre. "Enquête dans le brouillard" 'est le premier roman de l'auteure. Comme ses personnages reviennent dans chaque bouquin, il est bon de commencer par celui-ci afin de faire connaissance avec chacun d'entre eux. 

Il y a l'inspecteur Lynley, un beau et riche produit de l'aristocratie britannique et le sergent Havers, laide et plutôt désagréable. Un duo de choc! 

Lynley est au mariage de son ami avec la femme qu'il a aimée. Il est rappelé pour enquêter sur une affaire de meurtre : un homme a été décapité. Un prêtre l'a retrouvé dans sa grange, sa fille, Roberta, assise à ses côtés dans un état catatonique. Les seules paroles qu'elle prononce, c'est pour dire qu'elle est coupable et qu'elle ne regrette pas son geste. Son oncle qui hérite de la propriété la fait placer en hôpital psychiatrique.

Lynley ne croit pas en sa culpabilité. Il semblerait qu'elle couve quelqu'un.

En creusant un peu, l'inspecteur découvre que la femme de la victime s'est enfuie peu après la naissance de Roberta et que sa première fille s'est enfuie pour disparaitre à jamais. 

La victime était-il bien l'homme pieux et bon comme tout le monde semble le penser?

Plus on avance dans le récit, plus on découvre les secrets familiaux cachés aux yeux de tous.

J'ai mis un certain temps pour entrer dans le récit. Comme le signifiait Cosha dans un com, ce roman est plutôt lent (au démarrage, je trouve) et il n'y a pas vraiment beaucoup d'actions. Pourtant, j'ai fini par accrocher à l'histoire. Je voulais absolument connaitre les secrets de cette famille et j'ai fait défiler les pages.  J'ai lu la deuxième moitié du livre beaucoup plus vite que la première. 

Je trouve qu'il y a beaucoup trop de descriptions. Certains diront que c'est pour créer l'ambiance, mais moi, je n'ai pas besoin de ça. J'ai tendance à m'ennuyer avec ces passages que je finis par sauter. 

Les personnages sont assez fouillés, et si l'inspecteur Lynley est plutôt décrit comme quelqu'un de pas trop fréquentable au départ, on lui découvre pas mal de qualités qui font de lui un homme sympathique et humain. 

Quant au sergent Havers, on sent bien qu'elle souffre, qu'elle est mal dans sa peau et qu'elle a dû vivre une histoire pas très gaie.

Je retrouverai ces personnages avec plaisir dans un autre roman d'Elizabeth George. 

Pour la première fois, je participe au challenge de Zina "Les dames en noir". Il était temps! 

challenge-les-dames-en-noir


cramé

Quand on voit un chat sur la couverture d'un roman, on sait qu'il s'agit d'un Legardinier, ce romancier que j'ai découvert avec "Demain, j'arrête". J'avais bien aimé ce roman même si j'avais trouvé certaines situations peu crédibles, la fin surtout.

J'ai voulu continuer à le lire et je suis tombé sur "Complètement cramé" chez Oxfam. 

Je me suis d'abord dit que ce roman n'était pas à la hauteur du premier. Puis, je me suis dit que je passais un bon moment avec ces personnages très sympathiques qui m'ont fait penser à "Et puis Paulette" de Barbara Constantine. 

Plusieurs personnages vivent ensemble, apprennent à se connaitre et à s'apprécier avant de devenir indispensables les uns pour les autres. 

Bon, oui, je sais, on est loin de la vraie vie et certains diront que ça dégouline de bons sentiments. Mais ça fait du bien de lire ce genre de choses, de temps en temps. On est dans une fiction, dans le rêve créé par la lecture. Alors, pourquoi pas? Pourquoi toujours des meurtres, de la corruption, des gens mauvais et roublards? 

J'ai passé de bons moments avec Blake, cet industriel, veuf, éloigné de sa fille unique et qui éprouve un ras-le-bol. Cette situation le pousse, à 66 ans, à tout abandonner pour devenir majordome dans un manoir régi par une veuve à l'étiquette. Dans le domaine vit aussi une cuisinière, un régisseur/jardinier et une jeune domestique abandonnée par son fiancé alors qu'elle est enceinte.

Petit à petit, et grâce à Blake, tous ces gens vont se rencontrer vraiment et s'entraider. De véritables liens vont se tisser et Blake fera tout ce qu'il peut pour aider ces gens et pour sauver le domaine et sa patronne qui est en train de perdre pied.

Finalement, si je devais noter les romans de Legardinier, celui-ci recevrait une note supérieure au premier à cause des situations peu crédibles de "Demain j'arrête". Je ne dirais pas que tout est crédible dans "Complètement cramé" mais je trouve les ficelles moins grosses. 

Un livre que je vous conseille donc si vous voulez lire sans vous prendre la tête.

 

 

 

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Commentaires
C
Je lis énormément moi aussi ; je connais bien les Stephen King .Tu me donnes envie de lire " le jour où j'ai appris à vivre " ; j'aime tous les genres et je choisis en fonction de mon humeur du moment . Je viens de relire " les piliers de la terre" et il m'arrive même quand ici dans mon île il fait chaud et que l'air est saturé d'humidité de relire ' La mousson" qui restera le livre qui m'a le plus impressionné .<br /> <br /> Je suis hélas devenue allergique à l'odeur de l'encre ou du papier des livres neufs , c'est terrible pour moi car cela me prive de bien des lectures ! je ne pense pas être la seule .<br /> <br /> Bonne journée Phillip
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A
Les livres de Laurent Gounelle sont généralement vite lus mais positifs, c'est plaisant.<br /> <br /> Je n'ai pas aimé le 1er Gilles Legardinier, donc pas sure de me laisser tenter sur celui-là...
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L
très sympa tes lectures en ce qui me concerne pour les anne ledig c'est Pars avec lui que je mettrais en troisème position juste avant le bonheur en 1 et Marie d'en haut en 2 . Peut être bien que les hommes et les femmes sont bien différents même en lecture !! hihihi <br /> <br /> Pour les Gilles Legardinier je les ai tous lu sauf le dernier Quelqu'un pour qui trembler et je les ai tous adorer j'aime son style d'écriture et ces histoires toutes un peu farfelue de la vie courante ou presque dans ces plus anciens romans j'ai lu l'exile des anges un style différents mais j'ai beaucoup aimé aussi <br /> <br /> bon Legardinier j'adore tu aura compris !!!!!<br /> <br /> Stephen King pas lu depuis l'adolescence il faudrait que je m'y remette !!!! <br /> <br /> je viens de finir un ken follett les piliers de la terre je me suis laisser transporté avec bonheur et là je commence un Pancol ..... a voir <br /> <br /> Un auteur qui me déçois jamais avec Legardinier !!!! Torey Hayden mais là je ne suis pas une lectrice objective, je dévore ces bouquins qui sont mon quotidien professionnel, je me retrouve et je m'aide pour ma pratique donc ce n'est pas une lecture comme un roman .... pour moi <br /> <br /> Linette
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M
Je vais essayer de lire le livre de Laurent Gounelle qui m'inspire d'après ton ressenti .<br /> <br /> Bises et bon dimanche .
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S
Sur les livres que tu cites, je n'ai lu que Gounelle "le jour où j'ai appris à vivre" et j'ai adoré. Oui il y a beaucoup de livres sur le bonheur... mais celui-là est très bien ficelé. <br /> <br /> Je viens de finir "des pêches pour Monsieur le curé" de Joanne Harris, suite du best seller 'chocolat ' adapté au ciné par Johnny Depp et Juliette Binoche : l'histoire traite de l'incompréhension entre les chrétiens de la commune et les musulmans. Roman facile à lire que je recommande Bon weekend
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