Elle s'appelait Sarah...
Elle s'appelait Sarah
Elle navait pas huit ans
Sa vie, c'était douceur,
Rêves, et nuages blancs
Mais dautres gens
En avaient décidé autrement
En me tendant ce livre, mon père m'a dit : "A lire en priorité".
Qu'avait-il donc le paternel, lui qui lit 2-3 livres par semaine et n'exprime jamais ses sentiments?
Qu'avait-il donc de si extraordinaire ce livre de Tatiana de Rosnay?
Intrigué, j'ai donc, sans tarder, ouvert "Elle s'appelait Sarah" pour m'y plonger avec délectation.
Sarah est une petite fille comme les autres, insouciante, joyeuse, pleine de vie jusqu'au jour où on tambourine à la porte de son appartement.
Nous sommes en juillet 1942, Sarah n'a pas peur. Les hommes qui entrent chez elle ne sont pas des Allemands. Ce sont des Français qui les emmènent ses parents et elle. Elle n'a donc rien à craindre.
Toutefois, elle veut mettre son petit frère à l'abri et le cache dans un placard qu'elle ferme à clef.
Mais la famille ne sera pas libérée. Ils seront enfermés tous les trois au Vélodrome d'hiver avec des milliers de personnes qui portent une étoile jaune sur la poitrine. Sarah ne comprend pas, elle doit rentrer chez elle, elle l'a promis à son petit frère, elle va revenir bientôt...mais des gens en ont décidé autrement.
Les jours passent, Sarah pense sans cesse à son petit frère. Des trains emmènent tous ces gens pour une destination inconnue. Les familles sont séparées, des gens meurent, des enfants meurent, Sarah doit s'échapper, elle doit absolument sauver son frère. Mais ne sera-t-il pas trop tard?
Parallèlement à cette histoire douloureuse, on trouve celle de Julia Jarmond, journaliste américaine vivant à Paris. Nous sommes en juillet 2002, on s'apprête à commémorer le 60ème anniversaire de la rafle du Vel d'Hiv et c'est Julia qui est chargée d'écrire un article pour son journal. Julia va donc enquêter et c'est elle qui découvre la vie de la petite Sarah et sa douloureuse histoire. Elle se sent tellement concernée par l'histoire de la petite fille (d'autant que sa belle-famille n'est pas étrangère à tout ça) que sa vie même sera changée.
L'histoire de ces 2 familles est décrite avec beaucoup de sensibilité par Tatiana de Rosnay.Un livre bien écrit, facile à lire mais poignant, pour ne pas oublier, à lire en priorité!
La citation du jour : Je voudrais perdre la mémoire pour ne plus changer de trottoir quand je croise mes souvenirs. (Georges Moustaki)