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Au milieu du XIXème siècle, une famine épouvantable décime l'Irlande. L'histoire commence en Belgique.
Pour augmenter le rendement des pommes de terre, on apporte des excréments d'oiseaux. Ce guano contient des champignons qui attaquent les plants : le mildiou fait pourrir les tubercules et disparaitre les récoltes.
Ce mildiou passe chez les voisins : les Pays-Bas sont rapidement infectés, l'Allemagne, la France puis l'Angleterre et l'Irlande. Ce destructeur n'a pas de limites.
Cette catastrophe va engendrer ce qu'on appellera plus tard "la grande famine" en Irlande car la pomme de terre est la nourriture de base.
Des milliers d'Irlandais vont mourir sur place, des milliers d'autres vont tenter de fuir, beaucoup mourront en route.
C'est cette histoire que nous raconte Hervé Jaouen dans son roman "L'adieu au Connemara".
En me baladant du côté des libraires au marché, j'ai été attiré par le titre. Le Connemara, maintenant, ça me dit quelque chose. J'ai donc emporté le bouquin.
Je ne l'aurais sans doute pas acheté si je ne revenais pas d'Irlande. Mais là, le guide nous a expliqué l'histoire du pays de long en large et, c'est un épisode qu'il ne pouvait pas rater.
En 1846, la Grande Famine ravage donc l'Irlande déjà écrasée sous la tyranie anglaise. Les chemins de campagne sont jonchés de cadavres. Les villes sont décimées par les fièvres et le choléra. Des milliers de survivants choisissent donc l'émigration. Dans des conditions inhumaines, une véritable déportation s'organise.
Josephine Maloney, dix-huit ans, est l'unique survivante d'une famille de métayers du comté de Mayo. À l'hospice de Ballinrobe, la jeune fille rencontre William Benson, héritier d'une lignée de landlords. Révolté par le sort des Irlandais, il veut en témoigner et faire le récit de son voyage vers l'Amérique avec les émigrants. Benson propose à Josephine de l'accompagner. Elle a tout perdu. Pourquoi ne pas tenter l'aventure ?
Portés par un profond attachement mutuel, William et Josephine vont traverser les pires épreuves. Rien ne leur sera épargné. Parviendront-ils sains et saufs sur les rives du Saint-Laurent, atteindront-ils ce Canada tant espéré, dernier refuge et ultime espoir pour les âmes malmenées ?
J'ai trouvé certains passages un peu long mais l'histoire est intéressante. Et pour les romantiques, il y a évidemment une histoire d'amour!
La photo de couverture ne vous rappelle-t-elle rien?
Le guide nous avait cité un autre livre "Les cendres d'Angela". J'étais sûr de l'avoir déjà vu quelque part. C'est également au marché que je l'ai trouvé.
Frank McCourt est né à Brooklyn en 1930. Ses parents, réfugiés irlandais avaient cru trouver là-bas l'eldorado mais ils ont vite déchanté. En 1934, ils retournent en Irlande.
C'est 15 ans de sa vie que l'auteur nous raconte dans ce roman poignant : 15 ans de misère, de faim, de maladies, de privations.
Le fléau, à cette époque, en Irlande, c'est l'alcoolisme et le père de Frank ne déroge pas à la règle. Il boit, il boit son salaire quand il travaille sans penser un seul instant à sa femme et à ses enfants qui l'attendent parfois désespérément pour voir s'ils auront quelque chose à se mettre sous la dent.
Puis, c'est la guerre et le père s'en va en Angleterre. Une chance pour les McCourt? Pas du tout! L'argent gagné en Angleterre sera dépensé dans les pubs anglais. Jamais le père n'enverra un seul penny à sa famille.
C'est donc son enfance que Frank nous raconte à travers cette histoire irlandaise jusqu'à son départ pour l'Amérique à 19 ans. Car, après avoir trouvé du boulot, il va épargner pendant quelques années pour pouvoir quitter ce pays de misère et se rendre en Amérique.
Là-bas, la vie sera-t-elle plus belle? Nous n'en savons rien à la fin du récit puisque le roman s'arrête lors du départ du jeune homme.
C'est, tout à fait par hasard, en furetant dans les librairies bruxelloises, que j'ai découvert une suite à ce récit " C'est comment l'Amérique?". Je viens de m'y mettre, je vous en parlerai plus tard, lorsque je serai arrivé au bout des presque 600 pages. Ce n'est pas pour demain.
La citation du jour : Je demande à un livre de créer en moi le besoin de ce qu'il m'apporte. (Jean Rostand)