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Des nouvelles de moi
10 septembre 2009

Derniers livres lus

Au milieu du XIXème siècle, une famine épouvantable décime l'Irlande. L'histoire commence en Belgique.

Pour augmenter le rendement des pommes de terre, on apporte des excréments d'oiseaux. Ce guano contient des champignons qui attaquent les plants : le mildiou fait pourrir les tubercules et disparaitre les récoltes.

Ce mildiou  passe chez les voisins : les Pays-Bas sont rapidement infectés, l'Allemagne, la France puis l'Angleterre et l'Irlande. Ce destructeur n'a pas de limites.

Cette catastrophe va engendrer ce qu'on appellera plus tard "la grande famine" en Irlande car la pomme de terre est la nourriture de base.

Des milliers d'Irlandais vont mourir sur place, des milliers d'autres vont tenter de fuir, beaucoup mourront en route.

C'est cette histoire que nous raconte Hervé Jaouen dans son roman "L'adieu au Connemara".

En me baladant du côté des  libraires au marché, j'ai été attiré par le titre. Le Connemara, maintenant, ça me dit quelque chose. J'ai donc emporté le bouquin.

Jaouen_Adieu

Je ne l'aurais sans doute pas acheté si je ne revenais pas d'Irlande. Mais là, le guide nous a expliqué l'histoire du pays de long en large et, c'est un épisode qu'il ne pouvait pas rater.

En 1846, la Grande Famine ravage donc l'Irlande déjà écrasée sous la tyranie anglaise. Les chemins de campagne sont jonchés de cadavres. Les villes sont décimées par les fièvres et le choléra. Des milliers de survivants choisissent donc l'émigration. Dans des conditions inhumaines, une véritable déportation s'organise.

Josephine Maloney, dix-huit ans, est l'unique survivante d'une famille de métayers du comté de Mayo. À l'hospice de Ballinrobe, la jeune fille rencontre William Benson, héritier d'une lignée de landlords. Révolté par le sort des Irlandais, il veut en témoigner et faire le récit de son voyage vers l'Amérique avec les émigrants. Benson propose à Josephine de l'accompagner. Elle a tout perdu. Pourquoi ne pas tenter l'aventure ?

Portés par un profond attachement mutuel, William et Josephine vont traverser les pires épreuves. Rien ne leur sera épargné. Parviendront-ils sains et saufs sur les rives du Saint-Laurent, atteindront-ils ce Canada tant espéré, dernier refuge et ultime espoir pour les âmes malmenées ?

J'ai trouvé certains passages un peu long mais l'histoire est intéressante. Et pour les romantiques, il y a évidemment une histoire d'amour!

La photo de couverture ne vous rappelle-t-elle rien?


AngelaLe guide nous avait cité un autre livre "Les cendres d'Angela". J'étais sûr de l'avoir déjà vu quelque part. C'est également au marché que je l'ai trouvé.

Frank McCourt est né à Brooklyn en 1930. Ses parents, réfugiés irlandais avaient cru trouver là-bas l'eldorado mais ils ont vite déchanté. En 1934, ils retournent en Irlande.

C'est 15 ans de sa vie que l'auteur nous raconte dans ce roman poignant : 15 ans de misère, de faim, de maladies, de privations.

Le fléau, à cette époque, en Irlande, c'est l'alcoolisme et le père de Frank ne déroge pas à la règle. Il boit, il boit son salaire quand il travaille sans penser un seul instant à sa femme et à ses enfants qui l'attendent parfois désespérément pour voir s'ils auront quelque chose à se mettre sous la dent.

Puis, c'est la guerre et le père s'en va en Angleterre. Une chance pour les McCourt? Pas du tout! L'argent gagné en Angleterre sera dépensé dans les pubs anglais. Jamais le père n'enverra un seul penny à sa famille.

C'est donc son enfance que Frank nous raconte à travers cette histoire irlandaise jusqu'à son départ pour l'Amérique à 19 ans. Car, après avoir trouvé du boulot, il va épargner pendant quelques années pour pouvoir quitter ce pays de misère et se rendre en Amérique.

Là-bas, la vie sera-t-elle plus belle? Nous n'en savons rien à la fin du récit puisque le roman s'arrête lors du départ du jeune homme.

C'est, tout à fait par hasard, en furetant dans les librairies bruxelloises, que j'ai découvert une suite à ce récit " C'est comment l'Amérique?". Je viens de m'y mettre, je vous en parlerai plus tard, lorsque je serai arrivé au bout des presque 600 pages. Ce n'est pas pour demain.

La citation du jour : Je demande à un livre de créer en moi le besoin de ce qu'il m'apporte. (Jean Rostand)

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Commentaires
P
j'ai lu "les cendres d'Angela" et la suite "c'est comment l'Amérique", très bien tous les deux et très émouvants.
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K
"Les cendres d'Angela" m'a vraiment bouleversée, un roman poignant, mais non dénué d'humour assez noir, mais qui permettra à l'auteur de trouver l'élan pour s'en sortir: Une leçon de vie âpre mais salvatrice pour l'auteur. Un livre qui marque.
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M
Bonsoir Philippe <br /> Les mots , comme beaucoup d'autres choses , peuvent être "la meilleur ou la pire des choses" dans "mein kampf" ou dans un poème par exemple ....tou dépend de l'usage qu'en fait l'auteur ! ! Bien cela dit je constate que l'Irlande peuple ton esprit pour un long moment encore et peut être (même surement ) à jamais je retiens le premier titre ..le deuxième excellent choix mais déjà lu il y a bien longtemps Bonne soirée Bises Danielle <br /> Ps :demain une page ...un peu spéciale sur tarzan! ! !
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L
Je prends note , oui , mais je t'admire de pouvoir faire autant de chose , ton travail , dieu sait le temps que cela demande , ton blog , et en plus lire autant et puis tout le reste!!!Tes journées seraient-elles plus longues que les miennes ! <br /> Je dois avoir un problème!Bonne soirée , tu dors au moins ?
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A
Hello,<br /> Pour l'instant passe sur l'écran " le 11 septembre " et je repense au message de Nestor : "quand les mots se seront tus, ce sera le néant, la fin de l'humanité".<br /> Je me sens triste et je me dis "sont-ce vraiment les mots qui tuent l' humanité?.<br /> Je suis tout à fait d'accord avec Nestor qui ,je crois, pense que la poésie peut sauver l'homme;<br /> <br /> oui pour les mots qui apportent la tendresse, le réconfort, l'amitié( par le net par exemple ), le bonheur, un sourire...<br /> Non pour les mots qui font mal, qui trahissent, qui blessent, qui dénoncent par intérêt, qui tuent, qui avilissent,qui manipulent, qui mentent ,qui rejettent, qui jugent, qui dénigrent, qui oppriment, qui embrigadent, ...<br /> Certains mots pour moi peuvent mourir, se taire à tout jamais, si le mal qu'ils entraînent pouvaient disparaître avec eux .<br /> Quand la connerie de l'homme cessera, ce sera l'avenir de l'humanité.<br /> Soyons poètes pour que vivent l'amour et les mots qui l'accompagnent.<br /> C'était pour jouer avec et sur les mots<br /> Bisous AM
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