Grèce : départ du reportage

En commençant ce reportage, je me demande toujours comment je vais m'y prendre et comment je vais trouver le temps de le réaliser. Mais bon, petit à petit, l'oiseau fait son nid. Petit à petit, je vous présenterai un coin de Grèce.

Pour l'instant, des travaux me retiennent à l'extérieur. En plus du jardinage habituel, je sers de manœuvre à mon fils qui s'est mis en tête d'abattre deux énormes sapins qui menacent le toit de la maison à chaque tempête. Vu les monstres, c'est un vrai travail de titan.

Allez, revenons à la Grèce. Pour vous situer, n'oubliez pas la carte que je vous ai présentée le 27 juillet.

Commençons, comme prévu, par le site incontournable, lieu de rendez-vous de tous les touristes : l'Acropole. Beaucoup de villes comptaient un acropole (du grec "haut" et "ville"). C'était le nom de la ville élevée, la citadelle.

Tout au long de son histoire, Athènes eut pour centre l'Acropole. Tous les événements importants se sont déroulés sur le rocher.

Quand Cécrops monta sur le trône, il baptisa la cité Cétropia et remplaça le culte de Poséidon, le dieu de la mer, par celui d'Athéna, déesse de la sagesse. C'est alors que la cité prit le nom de la déesse et devint Athènes.  Pour plus de détails, voir mon autre blog : www.philibertphotos.over-blog.com .

En tant que point culminant, on peut apercevoir l'Acropole des quatre coins de la ville.

J'ai essayé de photographié l'Acropole le soir, le site est tout illuminé mais mes photos ne valent pas le détour !

La seule voie d'accès à l'Acropole a toujours été à l'ouest. C'est par là qu'entrait Thésée pour rejoindre son palais mais aussi Périclès quand il prenait part à la procession des Panathénées.

Les Panathénées étaient des festivités religieuses qui avaient lieu tous les ans à Athènes en l'honneur de la déesse Athéna.

La voie des Panathénées atteignait les Propylées en serpentant. Elle n'avait pas d'escaliers, juste des rainures transversales peu profondes qui facilitaient la montée des hommes et des animaux transportant les matériaux de construction ou ce qui était nécessaire aux sacrifices et aux cérémonies.

Dans la Grèce ancienne, un propylée désignait un vestibule située en avant d'une entrée de sanctuaire, de palais ou d'agora. Au pluriel, les propylées sont des entrées monumentales de structure beaucoup plus complexe.

A l'époque romaine, on construisit, devant les Propylées, un escalier monumental et, plus tard, la porte qui est aujourd'hui connue sous le nom de "Porte Beulé" en hommage à l'archéologue français Ernest Beulé qui la découvrit en 1852.

Les Propylées se déploient sur 74m de long. C'est un édifice digne des magnifiques sanctuaires qui ornent le rocher sacré. Ils se composent d'un bâtiment central flanqué de deux ailes. Chacune d'elle est constituée de 6 colonnes doriques et d'un fronton. Le bâtiment central est divisé en trois parties par deux rangées de colonnes ioniques.

   

Vous remarquerez le monde qui se presse au pas de la porte Beulé. Impossible évidemment de photographier les Propylées sans tous ces touristes! Dommage pour mes photos!

Du haut des marches, nous découvrons le rocher saint Paul : lieu où l'apôtre Paul est venu proclamer la bonne nouvelle en l'an 49.

Tandis que Paul les attendait à Athènes, son esprit s’échauffait en lui au spectacle de cette ville remplie d’idoles. Il s’entretenait donc à la synagogue avec des Juifs et ceux qui adoraient Dieu, et sur l’agora, tous les jours, avec les passants. Il y avait même des philosophes épicuriens et stoïciens qui l’abordaient. Les uns disaient : "Que peut bien vouloir dire ce perroquet ? " D’autres :"On dirait un prêcheur de divinités étrangères", parce qu’il annonçait Jésus et la Résurrection. Ils le prirent alors avec eux et le menèrent devant l’Aréopage en disant : "Pourrions-nous savoir quelle est cette nouvelle doctrine que tu enseignes ? Car ce sont d’étranges propos que tu nous fais entendre. Nous voudrions donc savoir ce que cela veut dire."
Debout au milieu de l’Aréopage, Paul dit alors : "Athéniens, à tous égards vous êtes, je le vois, les plus religieux des hommes. Parcourant en effet votre ville et considérant vos monuments sacrés, j’ai trouvé jusqu’à un autel avec l’inscription : « Au dieu inconnu ». Eh bien ! Ce que vous adorez sans le connaître, je viens, moi, vous l’annoncer...

Aréopage : nom du Conseil qui se réunissait sur la colline d'Arès.

Nous passerons la porte Beulé demain, si vous le voulez bien et nous découvrirons les sanctuaires qui ornent le rocher sacré. Je crois que mon article est assez long pour aujourd'hui.

La citation du jour : Il ne faut pas être plus sage qu'il ne faut mais l'être avec modération. (saint Paul)

Comments

[DD]

je commence par le commencement ... mais je n'aurais certainement pas le temps de tout visionner ce soir et je reviendrais te suivre dans ton beau voyage
Merci pour ce partage, tes photos sont toujours très jolies
Bonne soirée Philippe, bises

[fauvette]

Voilà, j'ai rattrapé mon retard grec. J'en ai pris plein les yeux, merci !

[ag86]

Comment ne pas être transporté des siècles en arrière, au point de presque entendre ces Voix comme un lointain écho, mais si présentes ?
Merci, Philippe. Amitiés. Alain

[sophie]

Que de souvenirs! Les cours donnés à ce propos, le site visité et les amis qui nous accompagnaient!

[eva]

Merci Philippe pour toutes ces explications... J'ai appris beaucoup encore aujourd'hui, et je trouve que ton Acropole de nuit n'est pas si mal que ça...