Départ pour le Proche-Orient
Dépaysement assuré pour le voyage que nous propose Thérèse. Nous partons pour la Syrie.
Dans les livres d'images, Le Proche-Orient, c'est d'abord le monde des nomades : d'immenses étendues de sable et de pierre. C'est le monde des oasis, lacs de verdure et promesses d'abondance pour les habitants du désert, tels Palmyre et ses jardins au beau milieu de la steppe, ou Damas, l'oasis de montagne traversée par les eaux du Barada.
Le Proche-Orient, c'est tout autant le monde des villes. C'est sur les rives de l'Euphrate que naquit l'idée des villes et, avec elles, l'écriture et la civilisation.
C'est par sa capitale que l'on aborde généralement la Syrie. Une entrée en matière idéale : Damas est une des villes les plus envoûtantes du Proche-Orient.
" Si le paradis est sur terre, certes c'est à Damas", s'écriait le voyageur andalou Ibn Jobayr, mort en 1217. Avec lui, des générations de poètes arabes ont loué ce "grain de beauté sur la joue du monde".
Pour les bédouins surgis du désert, la ville apparaissait sans doute comme un rêve verdoyant et parfumé, traversée des eaux fraiches de la rivière Barada. Un véritable Eden que le prophète admira de loin : on n'entre pas deux fois au paradis !
Aujourd'hui, c'est à l'intérieur de la vieille ville qu'il faut chercher les beautés de Damas. Cernée par les souks, voici la mosquée des Omeyyades, orgueil de l'islam depuis le VIIIe siècle.
La mosquée est au centre de la vie religieuse, sociale et même politique de toute ville musulmane.
La cour d'une mosquée fonctionne comme une véritable place publique : c'est le seul espace ouvert de la ville. S'y trouvent les bassins où les fidèles doivent accomplir les ablutions avant la prière.
La Grande Mosquée est aussi un lieu d'enseignement. Elle joue aussi un rôle politique non négligeable.
Aujourd'hui, assister à la prière, agenouillé au premier rang de l'assistance, est pour tout dirigeant musulman un acte majeur de la vie politique.
Simple oratoire sans caractère sacré à l'origine, la mosquée s'est entourée au cours des siècles d'une certaine sainteté. On dit que la mosquée des Omeyyades de Damas réunit chaque vendredi matin le conseil des saints invisibles qui régissent secrètement la marche du monde.
Au cœur du brouhaha des souks, un havre de calme, de fraicheur et de verdure : c'est le palais Azem, le plus vaste des 150 palais que comptait la ville au XVIIIe siècle. Depuis son rachat par l'état syrien en 1952, il abrite des collections ethnographiques mais le véritable intérêt de la visite réside dans l'architecture et la décoration.
Sources : Guide bleu.
Le voyage commence bien, non? Un peu chaud peut-être...
La suite vous intéresse? Alors, rendez-vous pour la deuxième étape du voyage.
La citation du jour : La véritable mosquée est celle qui est construite au fond de l'âme. (proverbe arabe)