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Des nouvelles de moi
24 janvier 2009

A lire et à méditer

Le soleil et le vent

Un jour que le vent, serviteur de l'hiver, et le soleil, serviteur du printemps, s'étaient disputés plus que de coutume, ils s'arrêtèrent un instant, lassés, et le vent se mit à dire au soleil :

" Vois-tu ce voyageur qui chemine là-bas, vêtu d'un grand manteau?

- Je le vois, répondit le soleil.

- Parions que tu ne sauras même pas lui arracher son manteau, tandis qu'en un instant, je réussirai.

- Essayons, tu n'as qu'à commencer, ce sera mon tour ensuite."

Et le vent se mit à souffler de toutes ses forces.  Il chassa d'énormes nuages qui cachèrent le soleil, il tourmenta les pauvres arbres fruitiers dont il fit tomber les fleurs, il engourdit les abeilles et les papillons, il arracha des tuiles aux vieux toits, il jeta dans la boue les chapeaux des messieurs, enfin, il fit toutes ses sottises habituelles.

Mais il eut beau souffler, le manteau resta sur le dos du voyageur qui l'avait boutonné soigneusement, depuis le haut jusqu'en bas.

- A ton tour, dit le vent furieux.

Le soleil brilla, il dissipa les nuages, il réjouit les plantes, les bêtes et les gens. Il chauffa si bien que le voyageur ravi s'écria :

"Pourquoi garder ce manteau d'hiver sur mon dos?"

Et il l'enleva prestement.

- J'ai gagné, dit le soleil.

Et le vent, honteux, ne reparut plus de tout le jour.

La citation du jour : Patience et longueur de temps font plus que force et que rage! disait La Fontaine dans sa fable "Le lion et le rat".


Petit ajout

Ca se passe en Belgique au XXIème siècle. Un homme pose son vélo sur le mur d'une crèche, il y pénètre et poignarde une douzaine de bébés et leurs puéricultrices puis repart comme il était venu!

Dans quel monde vivons-nous? Ne pouvons-nous plus laisser nos enfants dans une crèche, dans une école, sereinement, sans crainte et partir travailler l'esprit libre?

Dans quel monde vivons-nous? N'importe qui peut-il pénétrer dans un établissement et laisser libre cours à sa violence? N'importe qui peut-il vous attaquer dans la rue, vous blesser ou vous ôter la vie?

Dans quel monde vivons-nous? J'ai assisté, hier midi, à 2 bagarres dans la cour de récréation. Bien sûr, ça a toujours existé. Ce qui change c'est le degré de violence. J'étais médusé par la haine qui transpirait chez les 4 protagonistes! De futurs meurtriers?

Dans quel monde vivons-nous? Je vous le demande.

"I have a dream" disait Martin Luther King, l'apôtre de la non violence.

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Commentaires
P
C'est de toi le 1er texte ? Je l'adore ! On dirait un extrait des "philofables". Quelle concision, quelle efficacité redoutables...
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C
oui violence gratuite...et non assistance à personne en danger parfois(je fais allusion au nouveau livre de D.Decoin,là).la TV est en partie responsable ;et les parents ne jouant pas leur role d'educateurs,qui va montrer les limites à nos enfants?le corps enseignant est là pour enseigner et non pour eduquer meme s'il peut en avoir ce role..mais ce n'est pas le primordial! je suis effaree de voir les enfants (petits) sans education ,où on explique tout ,absolument tout sans savoir donner de limites ...la parlote ,oui mais il faut aussi savoir agir autrement quandle raisonnement ne suffit plus
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M
Irréel mais compréhensible dans le monde où nous vivons malheureusement ....tout s'y régle par la violence des paroles ou des actes de l'individu ou des états !!! J'ai une grande émotion en pensant aux enfants et aux parents qui les ont perdus . Bises Danielle
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S
La violence est partout, elle est banalisée dans les films où elle occupe maintenant une plus grande place que le sexe. Elle nous vient aussi d'Outre Altantique où la paranoïa règne et où les armes sont monnaie courante y compris dans les mains des jeunes pour se défendre contre l'ennemi. Souviens-toi du film Bowling for Colombine de Michael Moore, de Elephant de Gus van Sant et plus près de chez nous de C'est arrivé près de chez vous.<br /> La violence est devenue dérisoire mais elle est aussi dans les cerveaux fragiles le moyen de se distinguer dans la société, même si c'est dans le mal, même si on doit y perdre la vie. Etre célèbre de cette manière-là, quel rêve insensé, oui, comme l'a dit quelqu'un : il y a plus de fous dans les rues que dans les asiles...
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N
Très beau texte.... <br /> et si l'on pouvait chasser le mauvais vent qui passe dans la tête de certains et ne faire régner que le soleil...<br /> A bientôt<br /> <br /> Désolé de n'avoir pas laissé de message hier mais alors que je commençais à te lire, un bel orage s'est abattu.. et là, il faut tout éteindre très vite de peur que tout saute ! eh oui, c'est cela aussi la Réunion à la saison des pluies...
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