Du rire à la sensibilité
En général, les humoristes ne me font pas beaucoup rire. Pourtant, il y en a un que j'aime beaucoup : François PIrette. Oh tous ses propos ne me font pas rire mais, en général, ses sketchs sont très réussis. Le personnage qu'il interprète et que je préfère, c'est Amédée.
Mais si j'aime Pirette ce n'est pas seulement pour son humour. Il sait aussi jouer sur la corde sensible. Passer de l'humour à la sensibilité ne doit pas être facile et dans certains sketchs, François Pirette y arrive très bien.
Je l'ai d'abord connu dans ses canulars téléphoniques et là, c'est souvent la réaction des gens qui fait rire plus que l'humoriste même.
Ensuite, j'ai découvert ses personnages à la télé : Amédée, Nathalie et sa maman, ...
C'est dans un tout autre registre que je voudrais vous le montrer aujoud'hui. Lors d'une émission consacrée à Adamo, il a interprété avec beaucoup de sensibilité une chanson que je ne connaissais pas : "Je voudrais mourir dans tes bras". Je suis resté skotché sur ma chaise.
Magnifique chanson superbement interprétée, non?
Y en a qui meurent bien trop tard quand leur paradis est passé
Y en a qui meurent au hasard d'un coup de dé
Y en a qui meurent sans savoir qu'ils ne sont jamais nés vraiment
Y en a qui meurent sans espoir et plein d'argent
Je voudrais mourir dans tes bras
Je voudrais mourir dans tes bras
Y en a qui meurent dans les mémoires c'est bien plus que perdre la vie
Où ceux qui restent quittent le noir et vous oublient
Y en a qui meurent en marchant pour aller cacher leur vieillesse
Aux neiges du grand désert blanc, plaine de promesse
Je voudrais mourir dans tes bras
Je voudrais mourir dans tes bras
Y en a qui meurent parce que c'est beau de voir le soleil se coucher
Et d'attendre le jour nouveau de l'autre côté
Y en a qui meurent en dormant, en offrant leurs sourires aux anges
Y en a qui meurent encore enfant et gagnent au change
Je voudrais mourir dans tes bras
Je voudrais mourir dans tes bras
Y en a qui meurent la bouche pleine en libérant un dernier rôt
En se caressant la bedaine mais trop c'est trop
Quand d'autres vont le ventre vide berçant la mort à bout de bras
En suivant la main qui les guide là où on ne les verra pas
Je voudrais mourir dans tes bras
Je voudrais mourir dans tes bras
Y en a qui meurent par erreur pour une poussière dans la balance
Quand la justice a ses rancoeurs ou ses errances
Y en a qui meurent dans les poubelles, les bannis de la société
Leur rêve au bout d'une ficelle comme des ballons crevés
Je voudrais mourir dans tes bras
Je voudrais mourir dans tes bras
Y en a qui meurent au printemps comme des éclairs, comme des flambeaux
Barrant la route pour un instant aux chars d'assaut
Y en a qui meurent avec permis matriculé comme il se doit
Laissant un casque et un fusil sur une croix
Je voudrais mourir dans tes bras
Je voudrais mourir dans tes bras
Y en a qui meurent tous les soirs quand le spectacle est terminé
Quand ils retrouvent dans leur miroir leur vérité démaquillée
Y en a qui meurent en marguerite effeuillée d'une main distraite
Un peu, beaucoup, beaucoup trop vite et ça s'arrête
Je voudrais mourir dans tes bras
Je voudrais mourir dans tes bras
Je voudrais mourir dans tes bras
Prends ma main ne la lâche pas
Voilà, je voulais vous la faire (re)découvrir. Si vous voulez terminer sur une note plus marrante. Branchez-vous sur Youtube et écoutez les sketchs de notre François national.
Dans les jours qui viennent, je vous emmène en vacances.
La citation du jour : Quand l'oiseau est près de mourir, son chant devient triste ; quand l'homme est près de mourir, ses paroles portent l'empreinte de la vertu. (Confucius)
Petit ajout : Amis français qui passez par ici, sachez que je ne suis pas encore en vacances. En Belgique, le congé de Toussaint débute vendredi prochain. Eh oui! Encore une semaine à tirer!