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Je vous ai déjà parlé de ce recueil de textes courts de Philippe Claudel. Je vous en ai même proposé 2 extraits.
Le titre me semble un peu bizarre car loin d'imaginer un monde sans enfants, la plupart des histoires de ce recueil rendent plutôt hommage aux enfants.
Le bouquin tient son titre de la première histoire dans laquelle les enfants, las de leurs parents, les quittent dans le monde entier pour se retrouver tous ensemble dans un lieu inaccessible des parents.
Je n'ai pas aimé toutes les histoires mais certaines d'entre elles sont tellement touchantes que je ne peux que vous conseiller ce petit recueil de 20 textes de longueur variable.
Un livre à mettre entre toutes les mains jeunes ou moins jeunes.
J'avais promis. A qui?
Disons que je m'étais promis, à moi, cette année, de lire des auteurs belges. J'ai découvert Jean-Philippe Toussaint et j'ai acheté "L'appareil photo".
Très mauvaise idée. Je n'ai pas aimé du tout mais alors pas du tout ! Il ne se passe rien dans ce livre; on attend un événement déclencheur, quelque chose qui nous tiendra en haleine; on avance péniblement dans le récit et on en sort déçu. Rien ! Un livre pour rien !
Bien sûr, il ne s'agit que de mon avis. Les critiques ne vont pas dans ce sens. C'est donc sûrement moi qui n'ai pas compris le message.
J'aurais dû me méfier en lisant la quatrième de couverture. Voyez plutôt :
Il y a quelques années j'ai essayé de faire une photo, une seule photo, quelque chose comme un portrait, un autoportrait peut-être, mais sans moi et sans personne, seulement une présence, entière et nue, douloureuse et simple, sans arrière-plan et presque sans lumière.
On sent déjà le côté loufoque de cet écrit.
Voici ce qu'un journaliste écrit dans "Le soir" : Dans cet opus troisième, il atteint le stade du parfait équilibre, digne d'un maître oriental, entre l’observation, la restitution de cette perception et la méditation que ces deux premières démarches engendrent. Et le glissement poignant, qui est toute la mouvance du livre, sa dynamique propre, va d'une drôlerie un peu flottante, toute de distance ironique vers une sorte de gravité légère, et débouche sur une image finale belle comme une toile de Hopper.
Nous n'avons manifestement pas les mêmes goûts ! Mais il en faut pour tout le monde, non?
Le livre suivant écrit par l'auteur de "Elle s'appelait Sarah" (dont je vous ai déjà parlé), je l'ai adoré. J'ai accroché dès les premiers mots et je ne l'ai plus lâché.
Imaginez : Vous passez une journée comme toutes les autres. Vous vaquez, insouciants, à vos occupations habituelles. La journée se termine tout doucement quand un coup de fil vient rompre la douceur du moment.
Une voix vous annonce que votre fils a eu un accident. Il a été renversé par un chauffard et se trouve à l'hôpital entre la vie et la mort. Vous devez venir tout de suite.
Votre vie vient de basculer en une seconde. Rien ne sera plus pareil ! Vous retrouvez votre fils dans le coma et vous ne savez pas s'il en sortira un jour.
Les jours passent. Vous êtes obsédés par le désir de retrouver le chauffard. Vous enquêtez, vous rassemblez des éléments qui pourront l'identifier, vous le retrouvez ou du moins vous pensez l'avoir retrouvé. Qu'allez-vous faire? Il faut absolument que vous le voyiez.
Votre conjoint vous exhorte à rester calme, à laisser faire la police mais vous ne pouvez plus vivre comme cela. Vous devez agir...
Je ne vais pas tout dévoiler de cet excellent roman de Tatiana de Rosnay. Je vous inciterai seulement à vous plonger dans cette histoire qui peut être celle de tout un chacun. Je suis sûr que vous ne le regretterez pas...
Le dernier est un livre pour enfants que Ptitsa m'a fait découvrir. Pour enfants, oui, mais je crois que vous plongerez avec bonheur dans ce récit attendrissant.
Aîssata est noire, Hugo est aveugle. Ils sont dans la même école et sont attirés l'un par l'autre.
Tous les deux sont un peu différents des autres élèves, vivent dans une certaine douleur qu'ils pourront partager.
Un jour, Aïssata explique les couleurs à Hugo :
"Ca, c'est jaune comme le soleil qui chauffe la peau, ça vert comme le parfum de l'herbe mouillée le matin et ça, bleu comme l'océan quand tu es devant."
"Elle était "noire", ils étaient "blancs". Je ne connaissais pas les couleurs et je m'en fichais. La peau d'Aïssata aurait pu être violette et la leur orange, ça n'aurait rien changé pour moi."
Mais ... vous le savez, la vie sépare ceux qui s'aiment, tout doucement, sans faire de bruit ...
Une très belle histoire que je vous invite à découvrir.
Dans l'édition "Nathan poche", "Loin des yeux, près du coeur" est suivi de "La fille de nulle part" au goût un peu étrange.
La citation du jour : Quand on vit dans les fleurs, on ne pense pas à la boue. (Philippe Claudel)
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