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Les vacances permettent l'évasion par la lecture. J'ai déjà dévoré pas mal de pages en 15 jours. Alors voici quelques réflexions sur mes lectures :
Cette fois, Yaël Hassan n'a pas écrit son roman toute seule. Mon auteure jeunesse préférée s'est fait aider par une de ses amies. Leurs échanges se sont faits par mails.
"De Sacha à Macha" est un roman épistolaire moderne puisqu'il s'agit d'une correspondance par mails entre deux ados. Chaque auteure est entrée dans la peau d'un de leurs héros.
Sacha veut retrouver sa mère qu'il n'a pas connue. Il vit seul avec son père qui ne lui dévoile rien de sa naissance.
Un jour, il entre en contact avec une fille de son âge, Macha. S'en suit une correspondance assidue où le garçon avoue que sa mère lui manque et qu'il veut à tout prix la retrouver. Tout ce qu'il sait, c'est qu'il est né à Leningrad. Il décide donc de partir seul à la recherche de sa mère.
Macha entre alors en relation avec le père de Sacha...
Sacha arrivera-t-il seul en Russie? Retrouvera-t-il sa mère? Ses relations avec son père s'amélioreront-elles?
En plus de la recherche d'identité du héros, le roman propose aussi une jolie histoire d'amitié.
Un beau roman (comme tous les romans de Yaël Hassan) qui me permet de participer au challenge de Muti "littérature jeunesse".
Attention émotions!
Je ne connais pas Gilles Paris bien que j'avais remarqué son roman au titre bizarre "autobiographie d'une Courgette". Ce roman "Au pays des kangourous", je l'ai gagné sur le blog de Paikanne. Merci à elle et à la maison d'édition pour cette très belle découverte.
La première phrase " Ce matin, j'ai trouvé papa dans le lave-vaisselle" m'aurait plutôt fait reculer. J'avais bien peur de tomber sur un roman loufoque, décalé mais pas du tout. C'est plutôt un roman tendre, doux, plein d'émotions, qui ne peut pas laisser indifférent.
Les personnages sont attachants surtout Simon, 9 ans, qui est le narrateur de l'histoire.
Il vit la plupart du temps avec son papa qui fait tout : le ménage, la lessive, les devoirs, les câlins, les dimanches de grasse matinée, les bisous papillons, ... Sa maman travaille pour Danone et est souvent absente, bien loin, au pays des kangourous.
Quand elle est là, elle ne prend pas beaucoup de place dans la vie de Simon. Elle téléphone à ses copines, elle lui fait des bisous de loin,... Simon regrette qu'elle n'ait pas l'instinct maternel.
Un jour, Simon trouve son père dans le lave-vaisselle. Ses yeux verts ont viré au gris et, c'est sûr, son papa ne va pas bien. Il est sans doute trop seul. Le petit garçon appelle sa grand-mère Lola, une dame pas comme les autres qui a des amies "sorcières" avec qui elle fait du spiritisme.
Papa devra aller se reposer à l'hôpital et Simon devra habiter chez Lola...
Vous l'avez sans doute compris, le papa fait une dépression. La raison, le lecteur le saura beaucoup plus tard quand le secret caché à Simon lui sera dévoilé (je ne m'attendais pas à ça).
A l'hôpital, Simon va rencontrer Lily, une petite fille très spéciale qui aime aider les malades. On s'interroge sur la réalité de cette petite fille. Existe-t-elle ailleurs que dans l'esprit de Simon, capable de rêver tout éveillé.
Les rêves de Simon sont mis en italique dans le récit et, selon moi, n'apporte rien à l'histoire (tout le monde ne sera sans doute pas d'accord). J'ai passé ces paragraphes.
Le sujet n'est pas drôle mais l'histoire n'est pas dure, est racontée avec l'humour et la naïveté d'un enfant de 9 ans.
Un livre à mettre entre toutes les mains.
Un roman qui fut le coup de coeur de nombre de lectrices (je ne suis pas une lectrice, je n'irai donc pas jusque là mais j'ai beaucoup aimé).
Un roman qui me donne très envie de découvrir la fameuse Courgette et les autres romans de l'auteur qui en est, je pense, à son quatrième.
Au pays des kangourous - Gilles Paris par donquichotte-editions
Voici le troisième livre que je lis de cet auteur, auteur de chansons (pour Ferrat notamment) et surtout conteur. Ce livre m'a été conseillé par la conteuse qui est venue dans ma classe et est très différent des deux précédents. Il s'agit ici d'un parcours initiatique. Je ne suis pas très attiré par le sujet aussi je n'ai pas aimé ce livre.
Luis perd sa mère, une Indienne, et quitte son père, un "mal-aimant" pour rejoindre le peuple de sa mère dans les montagnes du Tiahuanaco. Là, il rencontrera El Chura, un chaman-sorcier qui deviendra plus que son père. Il l'enverra à la recherche des sept plumes de l'aigle et des sept secrets de la vie.
De rencontre en rencontre, de voyage en voyage, Luis grandira, découvrira bien des secrets qui lui permettront de mieux se connaitre lui-même.
" Les choses et les gens qui croisent ton chemin ne viennent pas pour rien, Luis. C'est le secret de la première plume de l'aigle."
Ce livre m'a permis de voyager en Amérique du Sud, sur les ruines du Machu Picchu notamment.
Henri Gougaud raconte aux lecteurs qu'il a rencontré le héros de cette histoire à Paris et que celui-ci lui a raconté son parcours.
Je dois avouer que j'ai passé pas mal de pages avant d'abandonner avant la fin. Je trouvais que ce livre ne m'apportait rien.
A lire par ceux qui aiment les parcours initiatiques, la sorcellerie, le chamanisme,...
Ne confondez pas Françoise Bourdon et Françoise Bourdin, une seule voyelle les sépare. Voilà quelques années que je n'avais plus lu la première. Ce livre n'attendait que mon challenge pour sortir de son rayonnage.
De temps en temps, j'aime lire des romans du terroir. Tous les ingrédients habituels se retrouvent dans ce roman : l'amour de la terre, des cultures, les amours interdits, l'amour et les déchirements familiaux mais aussi les conséquences de la guerre.
Cette saga familiale débute en 1917 pour se terminer en 1959. Le lecteur suit la famille de Ulysse Valentin au rythme des saisons, des années qui passent, des naissances et des décès.
Valentin ne vit que pour ses oliviers. Sa cadette, Lucrèce, a la même passion que son père. C'est elle qui prendra la relève. Sa soeur ainée n'a pas cet amour, est très différente de sa cadette et en est même jalouse.
Lucrèce tombe amoureuse d'un passionné d'aviation qui perdra la vie au cours d'un vol, la laissant seule et enceinte. Elle accouchera d'une fille, Aurélie, qui sera atteinte de poliomyélite.
La famille de Lucrèce traversera la guerre en résistants et devra également faire face aux conditions climatiques pas toujours favorables à la culture des oliviers.
J'ai beaucoup apprécié la période de la guerre relatée avec brio par l'auteure.
Un livre à lire si vous voulez un bon moment de détente sans vous casser la tête.
Bof! Voilà le mot qui me vient à l'esprit en refermant le livre de Daniel Pennac. Je n'ai pas trop accroché - je ne peux pas dire à l'histoire puisqu'il ne s'agit pas d'un roman - au style? aux souvenirs? à l'autobiographie? de l'auteur.
Voilà quelques mois que je regardais ce livre dans ma bibliothèque, me disant : "Vas-tu le lire? Ne vas-tu pas le lire?". Mon challenge m'a décidé à le sortir de son rayonnage où il prenait la poussière.
Autobiographie donc? Oui, sans doute, puisque Pennac nous raconte ses (mauvais) souvenirs d'école. C'était un cancre, il en a souffert (comme tous les cancres sans doute) et jette sur son passé un regard tantôt attendri tantôt humoristique.
Mais ce livre est aussi un essai sur l'enseignement, sur l'échec, sur l'école en général, sur la famille, ...
Je sors à peine de l'autobiographie d'Alexandre Jardin (dont j'aurais pu aisément me passer) et j'ai replongé dans celle de Pennac (plus intéressante à mes yeux quand même!).
J'ai trouvé le tiers du livre très pessimiste. Ensuite l'auteur parle des professeurs qui l'ont sauvé (oui, ça existe, heureusement) sans trop s'étendre sur le sujet.
L'auteur parle de l'angoisse de ses parents de voir leur fils qui ne progresse pas, de la souffrance de l'enfant qui est considéré comme un cancre, de son comportement de mauvais élève, ... pour arriver à sa réussite (enfin!), à son travail de professeur ou d'écrivain, des élèves (et des profs) qu'il rencontre lors de ses visites de classes.
Si l'ensemble ne m'a pas ému plus que ça, j'ai quand même relevé quelques passages qui m'ont aidé à persévérer dans ma lecture.
" Quand il m'arrive de rencontrer un ancien élève qui se déclare heureux des heures passées dans ma classe, je me dis qu'au même instant, sur un autre trottoir, se promène peut-être celui pour qui j'étais l'éteignoir de service". (hic !)
" Nicolas prétend qu'il aura toujours zéro en orthographe, pour la seule raison qu'il n'a jamais obtenu une autre note. Frédéric, Sami et Véronique partagent son opinion. Le zéro, qui les poursuit depuis leur première dictée, les a rattrapés et avalés. A les entendre, chacun d'eux habite un zéro d'où il ne peut pas sortir. Ils ne savent pas qu'ils ont la clé dans leur poche. "
A la page 264, Pennac parle de "la violence qui ne serait entrée, à en croire l'air du temps, qu'hier à l'école". Puis il cite Daudet qui, au XIXèS, exprimait déjà sa douleur de pion torturé.
" Allons, vous exagérez, Daudet; puisqu'on vous dit qu'il faudra attendre un bon siècle pour que la violence entre à l'école. Et pas par les Cévennes, Daudet, par la banlieue, la seule banlieue."
De Pennac, j'ai déjà lu la série des "Kamo", "Cabot-Caboche" et "L'oeil du loup" romans pour enfants ainsi que "Des chrétiens et des maures" que j'ai abandonné après 40 pages.
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