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Depuis que je sais que je vais être édité par "Chloé des Lys", je fais la connaissance d'auteurs qui ont eu, comme moi, la chance de voir leur manuscrit accepté par le comité de lecture de cette maison d'éditions tournaisienne.
Je vous ai déjà parlé de Carine-Laure Desguin et sa rue de la chance : "Rue Baraka", d'Edmée de Xhavée et ses "Romanichels", de Josy Malet-Praud et son "1,2,3, soleil" et de Christian Van Moer pour "La seconde chance de Corentin". C'est ici, ici et ici.
Attiré par les critiques que j'ai lues autour de "La belle époque" de Kate Millie, je me suis laissé tenter et j'ai acheté ce bouquin. J'ai passé, en compagnie des personnages de ce roman, un bien bon moment.
Ce livre n'aurait pas pu voir le jour il y a quelques années. Il est, je dirais, issu de la nouvelle technologie. Forum de discussion et salons de discussion sont au centre de cette histoire magnifiquement écrite.
Kate Milie a du talent, c'est sûr et elle a très certainement effectué de nombreuses recherches en cours d'écriture. La belle époque ne parait plus avoir aucun secret pour elle.
Icône, le personnage principal de ce roman, dirige un salon de discussion où se retrouvent chaque jour 5 personnages assez énigmatiques qui ne dévoilent d'eux-mêmes que ce qu'ils veulent bien. (N'est-ce pas le cas pour tous ceux qui surfent sur la grande toile d'araignée qu'est le Net?)
Leur sujet de prédilection est la belle époque, celle d'avant la première guerre et les discussions tournent souvent autour de Klimt et de ses peintures. L'un de ses modèles deviendra même l'héroïne d'un roman écrit à mains multiples : un roman dans le roman donc.
Evidemment, de temps en temps, les discussions s'égarent. Valmont, personnage libertin, fait son apparition et les conversations dévient, deviennent dangereuses de temps en temps. Les 5 "amis virtuels" parlent aussi de la cyberdépendance, du temps passé sur le Net, à la recherche de quoi?
Mais, finalement, sont-ils vraiment cinq, ces personnages hors du commun qui se retrouvent chaque jour? Et ont-ils une vie en dehors du Net? La nouvelle technologie permet tout, même d'endosser plusieurs personnalités...
Un très bon roman, très bien écrit, je vous l'ai dit, avec des phrases bien construites, des personnages attachants (même Ana V., la muse de Klimt devient un personnage du roman) et une recherche évidente sur cette belle époque décrite avec talent.
Bravo Kate Milie. Voilà un roman qui mérite son petit succès!
Le sujet de ce roman m'a donné envie de faire quelques recherches sur Klimt et ses peintures.
Gustave Klimt (1862-1918) est l'un des membres les plus en vue de l'art nouveau autrichien.
Entre 1906 et 1909, il cherche un autre mode d'expressivité pour ses œuvres. Il s'inspire alors d'estampes japonaises.
"Le Baiser" est une des toiles les plus connues de Klimt et on le considère généralement comme le sommet de sa période dorée.
Si une analyse du tableau vous intéresse, voici un site intéressant : ici.
Lors d'une exposition consacrée à la musique de Beethoven, il présente une fresque en 7 panneaux représentant la Neuvième symphonie, destinée à illustrer un décor pour l'architecte Hoffmann chargé de réaliser un monument en mémoire du musicien.
Cette œuvre fait l'objet de critiques violentes au nom de la morale.
On aime ou on n'aime pas. Moi, je vous avouerai que je n'aime pas du tout. Mais chacun ses gouts, n'est-ce pas?
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Si beaucoup de peintures de Klimt mettent la femme à l'honneur, il a également peint quelques paysages. Là, je suis capable d'apprécier ... un peu mais je ne mettrais pas ses peintures dans mon salon.
Il a réalisé des portraits de femmes de grandes dimensions richement décorées pour flatter une clientèle riche et bourgeoise qui lui fait des commandes. Il réalise aussi de nombreux portraits de femmes nues ou aux poses langoureuses et érotiques, ce qui lui vaudra de déchainer la critique.
Il meurt en 1918 d'une attaque d'apoplexie laissant de nombreuses toiles inachevées.
Je devais vous parler d'un autre livre mais je me suis laissé emporter par Klimt comme les personnages de Kate Millie. Ce sera donc pour demain.
La citation du jour : Il n'existe pas d'autoportrait de moi. Je ne m'intéresse pas à ma
propre personne comme "objet de représentation", mais aux autres êtres,
surtout féminins, et plus encore aux apparitions. (Klimt)